A N’Djaména, depuis plus d’une semaine, les ménages font face à une énième pénurie de gaz butane. Sur les grandes artères de la capitale, l’on aperçoit des jeunes garçons et filles avec des bouteilles vides sur la tête, derrière les motos, parcourant les différents points de vente à la recherche du gaz butane.
Dans plusieurs quartiers de la capitale, trouver du gaz n’est pas une partie de plaisir pour certains ménages. La cause de cette pénurie est toujours inconnue et la population désespère du jour au lendemain. Dans les ménages, les femmes sont réduites à utiliser les bouses de vache ou les fruits de rôniers pour faire la cuisson. Dans les restaurants, le constat est le même. L’utilisation du bois de chauffe est interdite par les autorités en charge de la protection de l’environnement. Mais la demande croissante de gaz, sa vente se fait parfois par affinité. Si cette pénurie perdure, l’on n’assistera-t-il pas à une reprise incontrôlable de la consommation du bois et des charbons ? Face à cette situation, les autorités ne peuvent t-elles pas prendre des mesures pour la survie de sa population.
