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Niger, les 100 jours de Mohamed Bazoum au pouvoir

14 juillet 2021
Temps de lecture : 4 minutes

Le 10 juillet,  le président Mohamed Bazoum de la République du Niger a totalisé 100 jours au pouvoir. Ces 100 jours passés font la fierté de la plupart des Nigériens. Les habitants du pays pensent qu’il a accompli plus en 100 jours que l’ancien gouvernement en 10 ans.

En effet, l’arrivée au pouvoir de Bazoum le 2 avril a été la première transition démocratique du pouvoir. Le Niger avait connu quatre coups d’État militaires depuis son indépendance en 1960. L’homme avait travaillé pendant des années comme bras droit de son prédécesseur, Mahamadou Issoufou, qui a effectué deux mandats, conformément à la constitution nigérienne.

L’amitié entre les deux hommes a été longue et étroite. Mais Bazoum avait pris un engagement en ces termes : « Je ne marcherai pas sur les traces d’Issoufou. » Sa promesse,  lorsqu’il a pris ses fonctions, était de faire de l’éducation et de la sécurité une priorité et de lutter contre la corruption.

Il s’est illustré en promouvant l’éducation, en particulier pour les filles, souvent forcées de se marier au début de leur adolescence. Le taux de fécondité dans le pays est d’environ sept enfants par femme. Avec l’éducation et l’accès à la santé reproductive, « nous allons réduire le taux de fécondité. Nous obtiendrons des résultats d’ici 10 ans », avait déclaré Bazoum dans une interview à l’agence de presse AFP.

Il a dénoncé le fait que les écoles nigériennes ont des taux d’abandon élevés, avec à peine 25% d’élèves finissant leurs études.

Mais, avec ses bonnes intentions, les choses n’ont pas été faciles. Depuis les élections qui l’ont vu prendre le pouvoir, des attentats terroristes ont été perpétrés contre la population civile nigérienne dans les régions frontalières occidentales avec le Mali et le Burkina Faso.

Il a assumé l’une des choses les plus difficiles, diriger un pays extrêmement pauvre qui lutte contre les insurrections extrémistes depuis des années. Cependant, il a exclu tout dialogue avec les groupes armés, même si l’une de ses principales priorités est de stabiliser le pays.

Tous les citoyens interviewés par RNI s’estiment satisfaits de la manière dont Bazoum dirige le Niger. Babagana Bulama Ganzara, un habitant de Diffa, a déclaré à la journaliste de RNI Rukaiya Ahmed Alibe, que la population est reconnaissante pour le travail accompli par le président. Il déclare que les gens pensent que le président a fait plus pour le pays au cours des 100 premiers jours que le gouvernement précédent ne l’avait fait en 10 ans, notant qu’il a fait « de grands progrès dans la transformation du Niger, en particulier dans les domaines de l’agriculture et de la réinstallation des personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays ».

Il félicite le président d’avoir tenté de sécuriser le retour des nombreux pêcheurs nigériens vers le lac Tchad afin qu’ils puissent reprendre leur commerce en toute sécurité. Ganzara estime qu’il y a toujours un besoin d’outils plus sophistiqués pour développer le secteur agricole, mais il est certain que Bazoum aidera les agriculteurs quand il le pourra.

Hajja Kura, qui vit également à Diffa, déclare qu’elle croit au nouveau président. « Il ne nous laissera pas tomber. Il est solidaire des pauvres ». Elle ajoute que le président ne fera rien qui puisse contrarier son peuple et « c’est ce qui le distingue de tous les autres présidents que le pays a eus ».

Mamman, un autre habitant de Diffa, explique que les Nigériens sont « contents du président alors qu’il célèbre ses 100 jours ».

À propos de l’auteur

Lawan Bukar