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Radio Ndarason Internationale

Société

La difficile situation des enfants talibés

16 février 2021
Temps de lecture : 2 minutes

Malgré les discours, textes et lois qui condamnent l’exploitation et la maltraitance des enfants au Tchad, le phénomène de maltraitance des enfants talibés reste encore prégnant dans  le pays.

Confiés à des maîtres coraniques à fleur d’âge, ces enfants issus généralement de familles démunies sont contraints de mendier  pour leur subsistance. Cela les oblige à arpenter tous les jours, les différentes artères des villes et villages pour répondre aux instructions de leurs maîtres.

Il suffit de faire le tour dans quelques quartiers et marchés de la capitale pour se rendre à l’évidence. Ces adolescents sont facilement identifiables. Habillés le plus souvent avec de vieux vêtements sales qui couvrent à peine le corps, ils portent des tasses dans lesquelles ils reçoivent de la nourriture et de l’argent.

Des mauvais traitement infligés par des maitres coraniques

Ces enfants sont également soumis à des traitements inhumains et dégradants par certains maîtres coraniques qui en font un fonds de commerce. Quelques auditeurs interrogés dans l’émission ‘’Appel Thématique’’, ont justifié ces pressions par l’apprentissage du Saint Coran. D’autres par contre, ont fustigé les mauvais traitements infligés  à ces adolescents par les maîtres coraniques. Selon eux, rien ne peut justifier un tel degré de violence.

Dans une interview accordée à Radio Ndrason Internationale, Viviane Van Steirteghem, représentante du fonds des Nations-Unies pour l’enfance au Tchad (UNICEF), a fait savoir que ces enfants ont besoin d’un meilleur encadrement pour une bonne croissance physique et émotionnelle.

Ces      arguments ont été repris par cheikh Oumar Abakar. Ce leader religieux souligne l’impérieuse nécessité d’instaurer un climat de convivialité et de simplicité entre ces enfants et leur maître pour mieux véhiculer les enseignements dispensés. Cheikh Oumar Abakar a appelé à cette occasion, les maîtres coraniques à mettre fin à cette pratique qui n’est pas recommandée par le coran.

Rappelons que le Tchad a ratifié la convention relative aux droits de l’enfant de la charte africaine sur les droits et le bien être de l’enfant.

 

 

 

À propos de l’auteur

Eric lega