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Paix et sécurité

G5 Sahel : La France réorganise la force Barkhane, le Niger devient centre des opérations

12 juillet 2021
Temps de lecture : 3 minutes

A Paris, la réduction de la présence militaire de la France au Sahel et l’avenir de la lutte anti-terroriste ont été au centre d’une réunion du G5 Sahel ce vendredi.   Lors de cette réunion du G5 Sahel, Emmanuel Macron  a confirmé que la France allait commencer à fermer des bases au nord du Mali au second semestre 2021. Cette annonce intervient quelques jours après le fait que la France ait annoncé la reprise de sa coopération militaire avec l’armée malienne.

Participant en visio-conférence à la rencontre, le président Français a donné des détails sur le retrait de la force française au Mali. Emmanuel Macron a déclaré que la force Barkhane sera réduite progressivement au Sahel. Cette force d’environ 5.100 hommes disparaitra et un autre dispositif plus resserré, concentré sur la lutte antiterroriste et l’accompagnement au combat des armées locales, sera créé.

Les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, vont disparaitre à la fin de l’année. Toutes les actions militaires françaises seront concentrées dans la zone des Trois frontières, Mali-Burkina-Niger, avec des effectifs réduits de  2 500 à 3 000 soldats français dans la région.

La France ne compte pas abandonner la lutte anti-terroriste, mais elle compte la poursuivre avec deux objectifs : la neutralisation et la désorganisation du haut commandement de l’EIGS et d’Aqmi et l’appui aux armées de la région. Le centre de commandement de Takuba sera basé à Niamey qui devient ainsi l’épicentre de la lutte contre le terrorisme dans la région.

 

Une réaction du président Nigérien sur la situation du Tchad et du Mali suscite des réactions

Lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le président Français, le président du Niger, Mohamed Bazoum a indiqué que si la Constitution du Tchad était respectée après la mort du Maréchal du Tchad, les risques allaient être grands pour la stabilité dans le pays. Il a aussi exprimé le fait  que le cas du Mali était différent, déclarant qu’il « ne faut pas permettre que des militaires prennent le pouvoir parce qu’ils ont des déboires sur le front où ils devraient être ».  Et de poursuivre : « C’est ce qui s’est passé par deux fois au Mali: en 2012, les militaires avaient échoué, ils sont venus faire un coup d’État. Cette année encore en 2020, ils ont fait la même chose. Ce ne sont pas des choses acceptables ». Cette réaction du président Nigérien n’a pas tardé à faire réagir  le gouvernement de transition malien.

L’ambassadeur de la République du Niger au Mali, Mamoudou Moumouni, a fait part de l’ébahissement du gouvernement malien face à de tels propos et a, en conséquence, élevé une vive protestation auprès du gouvernement de la République du Niger. Il a declaré que les propos de Mohamed Bazoum, vont à l’encontre de l’esprit d’amitié et de fraternité qui doivent être renforcés entre les deux pays.

 

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