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Radio Ndarason Internationale

Environnement

Les déchets plastiques tuent les animaux à Liwa.

22 mars 2019
Temps de lecture : 3 minutes

 

Les déchets plastiques qui pullulent dans certaines ruelles  et quartiers de Mah, une localité située à 7 km de Liwa de la province  du lac Tchad au Tchad,  sont ingurgités par les animaux.

Selon quelques bergers interrogés ce jeudi par Radio Ndarson internationale en marge de la journée international de recyclage,  ces plastiques ont provoqué la mort de beaucoup d’animaux sans donné un chiffre. Les éleveurs ont affirmé qu’il n’y a ni arbre, ni herbes  dans cette zone. C’est le manque de nourriture qui contraint les animaux à manger ces matières, ont-ils ajouté.   Selon ces bergers, les animaux perdent du poids et sont exposés à plusieurs maladies.

Interrogé par RNI, Idriss Hassan, un agent vétérinaire  en poste à Bagasola a rappelé que, les déchets plastiques ont des conséquences sur le cheptel animal, notamment sur les chèvres, les moutons et les bœux.  Pour le vétérinaire, en consommant les plastiques, les animaux peuvent perdent l’appétit et leur estomac finit par  prendre de l’air. Idriss Hassan a indiqué, en outre, qu’en mangeant des plastiques, les animaux peuvent être confrontés  aux problèmes de malnutrition sévères. Le vétérinaire déclare : « lorsque l’animal mange une grande quantité de plastiques,  ces latrières peuvent bloquer le système digestif  et  l’animal peut très rapidement mourir. »

Idriss Hassan a rappelé que  ce phénomène ne concerne pas que les provinces du Tchad. Selon lui, même dans les centres urbains on peut voir  les animaux  en quêtes de nourritures,  se regrouper  au tour des ordures ménagers.

Le président de l’association des consommateurs du Tchad Daouda Elhadji Adam a déclaré dans une interview accordé il y a quelques mois à Radio Ndarason Internationale que malgré les mesures interdisant l’utilisation des sachets plastiques, on constate que la quasi-totalité des marchés du pays sont envahies par ces matières dangereuses pour la santé et l’environnement. Daouda Elhadji Adam  a aussi déclaré qu’à  la porte de la capitale tchadienne, les bétails ne font aucune différence entre la verdure et les sachets plastiques jetés dans les dépôts à ordure. Toujours selon lui, ces sachets consommés par du bétail dans un pays à forte consommation de viande  peu finir  par se retrouver chez l’Homme avec les risques sur la santé humaine qui ne sont plus à démontrer.

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Ndarason