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Emission Kura-Bari : Violences basées sur le genre : le poids des traditions et de l’impunité

7 août 2021
Temps de lecture : 2 minutes

Bonjour à tous. Aujourd’hui, les femmes sont à l’honneur. De nos jours, nous constatons que les violences sont de plus en plus fréquentes. Faire du respect du genre une réalité, demeure une utopie au Tchad. Déjà en 2019, un rapport du PNUD classait le Tchad au 4e rang mondial en matière d’inégalité de genre. Les violations des droits de la personne y sont habituelles, elles sont liées aux traditions et pesanteurs culturelles et à l’impunité.
Dama Hara qui travaille au département de la planification du Ministère de la femme et de la petite enfance indique qu’il y a plusieurs formes de violence, culturelles, traditionnelles, économiques et institutionnelles. « Je m’explique, la violence est culturelle par exemple avec les lévirats et les sororats. Dans le cas du lévirat, lors du décès d’un homme, on demande a la femme de vivre avec son frère ou son cousin sans son consentement. Dans le cas du sororat, quand la sœur mariée décède, on est obligé de prendre une de ses cadettes pour la remplacer au foyer. Ç’est le poids de la tradition et de la culture. Du coté traditionnel, dans presque toutes les ethnies, on empêche la femme de manger le poulet, parce que c’est une viande juteuse et que les morceaux sont comptés. C’est une violence. Il y a aussi la violence économique. Les femmes ont un revenu très précaire et le monopole de la gestion du foyer revient à l’homme. Donc elle ne dépend que de l’homme, elle ne peut qu’accepter. »
Pourquoi tant de formes de violences ? Quelles en sont les conséquences ? Quelles sont les solutions ? C’est en tout cas l’essentiel de ce dont nous discuterons dans l’émission Kura Bari avec les experts qui nous donnent leurs analyses de la situation.
Pour en parler, nous avons comme invités :
Dama Hara, au département de la planification du ministère de la femme et de la petite enfance ;
Epiphanie Dionrang, présidente de la ligue tchadienne des droits des femmes ;
Mirabelle Balimba, sociologue spécialisée en population et développement.

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