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Radio Ndarason Internationale

Bassin du Lac Tchad

Semaine marquée par la mort de quarante-six personnes dans des violences cette semaine.

4 juin 2019
Temps de lecture : 4 minutes

 

 

La semaine dernière a été marquée par la mort de quarante-six personnes dans des violences perpétrées par des présumés Boko Haram dans les pays du Bassin du lac Tchad.

La première attaque est celle du  samedi 25 mai 2019 à Berkana, non loin de Ngouboua,  sur la rive du lac Tchad. Quatre militaires tchadiens ont été tués dans des affrontements avec Boko Haram. L’attaque a eu lieu samedi avant le levé du jour.

Selon les sources sécuritaires tchadiennes, vingt-trois éléments de Boko Haram ont été neutralisés. Dans la matinée, un des véhicules du convoi d’une délégation de l’état-major général des armées tchadiennes en visite sur le théâtre des opérations a sauté sur une mine. Deux soldats tchadiens ont été tués sur le champ. Obed Nanbatnan, cameraman à la télévision nationale tchadienne a été blessé dans l’explosion. Il a succombé, un jour plus tard, de suite de ses blessures. D’après les sources proches des la télévision tchadienne, le reporter s’était rendu sur plusieurs théâtres d’opération militaires aux côtés des forces armées tchadiennes, notamment au Mali, au Niger, au Cameroun et en Centrafrique.

Le vendredi 24 mai 2019, des sources sécuritaires tchadiennes ont confirmé la recrudescence des attaques de Boko Haram dans la province du lac. Selon ces sources le 22 mai, trois personnes ont trouvé la mort non loin de Tchoutalia. C’est à  une trentaine de kms au nord-ouest de Bagassola. D’après toujours ces sources, une trentaine de personnes dont des femmes ont également été pris en otage par les présumés Boko Haram.

Le 25 mai 2019, vingt-cinq militaires nigérians ont été tués et plusieurs véhicules incendiés dans une embuscade tendue par les éléments du groupe Boko Haram à Damboa, une ville située dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigéria. D’après les sécuritaires citées par africanews, le groupe de militaires escortait des déplacés qui fuyaient les attaques de Boko Haram. Selon les sources proches d’un membre du comité civil de défense citées toujours africanews, les assaillants ont encerclé d’abord les véhicules des militaires avant d’ouvrir le feu.

Le 26 mai 2019, une personne a été tuée suite à l’explosion d’une bombe portée par  une jeune femme dans les environs de Magdemé.  Magdemé est une localité de l’extrême-nord du Cameroun. D’après les sources proches du président du comité d’auto défense, la jeune femme tentait de s’infiltrer dans la localité de Doublé, mais  elle a été repérée par un berger à la périphérie du village. Elle s’est fait exploser après que le berger lui ait demandé de se déshabiller pour voir ce qu’elle portait.

Nous ne bouclerons pas cette revue sans dire que le 28 mai 2019, une attaque de Boko Haram a été repoussée par des militaires camerounais à  Tolkomari, une localité camerounaise située dans le département du Mayo-Kani et la région de l’Extrême-nord. Selon les sources locales citées par le quotidien « L’œil du Sahel »,  les assaillants ont été repérés par les habitants qui dormaient dans la montagne pour éviter les attaques du groupe. Ces habitants ont, par la suite, alerté l’armée qui est intervenue aussitôt et les a repoussé. D’après les mêmes sources, les assaillants se sont repliés au Nigeria.

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