Ecouter en direct
Radio Ndarason Internationale

Bassin du Lac Tchad

Stabilisation du Bassin du lac Tchad : Deuxième forum des gouverneurs du bassin du lac Tchad à Niamey au Niger.

16 juillet 2019
Temps de lecture : 7 minutes

Trois cents personnes doivent participer dès ce mardi au deuxième forum des gouverneurs du bassin du lac Tchad. Selon la note conceptuelle du forum, ces personnes sont issues des Etats fédérés, des régions, des agences du système des Nations Unies, des organisations internationales, des forces armées, de la Force Multinationale Mixte (FMM), des Missions Diplomatiques et Consulaires et de la société civile. Pendant trois jours, ces membres de la société civile et du secteur privé ainsi que les partenaires nationaux et internationaux vont s’imprégner de la stratégie de stabilisation du bassin du lac Tchad.

Les dernières délégations sont arrivées ce lundi dans la capitale nigérienne.

Le programme de la journée de ce mardi prévoit des travaux préparatoires à la conférence au niveaux des experts et des organisations de la société civile.

Selon la  note conceptuelle du forum, ces personnes vont s’imprégner de la Stratégie de stabilisation du bassin du lac Tchad.

Ce deuxième Forum des Gouverneurs de juillet 2019 a pour objectif de poursuivre les échanges entamés lors des premières assises du Forum tenu l’année dernière. Le document officiel du forum considère ce processus comme un mécanisme efficace et crédible pour la coopération régionale et la coordination des efforts devant permettre la mise en œuvre de la Stratégie.

Cette 2ème Réunion des Gouverneurs doit donner un cachet officiel à ce Forum et d’apporter le soutien politique nécessaire aux PAT. Il s’agit des huit plans d’actions territoriaux pour les régions et Etats fédérés les plus touchés par la crise Boko Haram dans le Bassin du Lac Tchad. Ces plans constituent la base de la mise en œuvre de la stratégie régionale de stabilisation du bassin du lac Tchad, SRS. Ils doivent contribuer à la mise en place de réponses durables en fonction des besoins de la région en matière de stabilisation dans le court, moyen et long terme.

De manière spécifique, il s’agit d’évaluer le chemin parcouru depuis le premier Forum des Gouverneurs qui s’est tenu à Maiduguri au Nigéria l’année dernière. Il s’agit aussi de formuler les priorités stratégiques majeures pour chacun des huit  Etats fédérés et Régions du bassin du Lac Tchad.

Les participants doivent voir  les progrès enregistrés et les défis à relever. Enfin, ils doivent procéder au lancement officiel de la « Facilité de la Stabilisation ». C’est le mécanisme de financement de la Coopération régionale sur la stabilisation, le redressement et la résilience.

Le deuxième forum des gouverneurs du bassin du lac Tchad fait suite au premier tenu à Maiduguri au Nord Est du Nigéria au mois de mai de l’année dernière.

Selon le communiqué conjoint de ce forum, à cette occasion, les gouverneurs sont tombés d’accord sur un certain nombre de points.

Les Gouverneurs se sont mis d’accord sur les interventions pour la solution à la crise régionale. Selon le communiqué conjoint, ils ont reconnus que les interventions n’ont été que militaires jusqu’à là et que  la solution militaire n’est pas l’unique option pour résoudre la crise. Ils ont reconnus aussi l’urgence de passer des interventions militaires d’urgence aux activités et programmes de développement et de protection de l’environnement à long terme. Il y a aussi l’inclusivité des efforts de stabilisation, la gestion des ex-combattants de Boko Haram et la réconciliation au sein des communautés. Tout cela doit tenir compte du rôle important à jouer par les chefs traditionnels, les femmes et les jeunes. Enfin, la nécessité de procéder à la synergie, à la coordination et à la consolidation des efforts au niveau régional.

A la suite du premier forum des gouverneur, un Forum régional de concertation avec les Organisations de la Société Civile s’est tenu le mois dernier à Niamey. Il s’agit  des organisations des femmes et des jeunes, les chefs traditionnels, les leaders religieux et les universitaires du bassin du lac Tchad. Ce Forum a eu pour objectif principal, le renforcement de l’inclusion et de la participation de la société civile dans le processus de stabilisation, tout en mettant un accent particulier sur la participation active des femmes et des jeunes.

Les organisations de la société civile participent dès ce mardi matin au deuxième forum des gouverneurs du bassin du lac Tchad. Ce soir, dans les hôtels ou ils sont logés à Niamey, ils ont continué à débattre de leurs participations à ces assises.

Au cours d’un bref entretien avec Radio Ndarason International à Addis Abeba, la Représentante de l’Union africaine a exprimé sa satisfaction de voir se tenir ces assises avec la participation des organisations de la société civile à ces assises. Selon Mme Zaïna Nyiramatama, cela s’inscrit dans le cadre de appropriation du processus de stabilisation de la region par les communautés de base.

 

 

 

Le marché noir du médicament est un phénomène très présent au Tchad. Vendus au grand air, sur des étals dans les marchés et dans les boutiques de fortunes, les médicaments de la rue sont sollicités par certaines personnes pour se soigner. L’ampleur de la vente et consommation des médicaments sur le marché informel soulève de nombreuses questions éthiques et de santé publique.
Selon quelques personnes interrogées lundi par Radio Ndarason Internationale, elles achètent les médicaments de la rue par manque de moyens financiers. Elles déclarent que c’est très difficile de trouver certains médicaments prescrits par les médecins à la pharmacie parce que, leurs pris sont souvent très élevés.
D’après le Dr Alhamdou John Narsis interrogé par RNI, la consommation des médicaments de qualité, préalablement sélectionnés, puis utilisés de manière rationnelle, conditionne la santé de chaque habitant. Selon lui, le médicament de la rue tue. Pour cause, leurs expositions et conservations ne sont pas bonnes. Dr Alhamdou John Narsis indique que le lieu de provenance de ces médicaments ne sont pas connus. Le médecin rappelle avoir surpris des patients prendre des médicaments qui ne correspondent pas à ceux qui leurs ont été prescrits par le médecin. Cette comportement met en danger la vie du malade, a fait remarquer Dr Alhamdou John Narsis.
Dans un communiqué de presse datant du samedi passé cité par Alwihda info, le ministre tchadien de la santé publique a appelé dans un communiqué de presse, les habitants à éviter de se faire soigner avec les produits de la rue. Selon le communiqué cette situation vient de se confirmer par des cas de perte de conscience constatés suite à la prise d’un produit dénommé Fradol, supposé être du Diclofenac de potassium 50 mg contenu dans un emballage de couleur verte. Selon le ministre tchadien, ce produit ne figure pas sur la liste nationale des médicaments essentiels. Azis Mahamat Saleh leurs a demandé de se rendre dans les centres de santé les plus proches pour tout problème de santé.

À propos de l’auteur

Ndarason