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Amnesty International plaint le sort des personnes âgées au Nord Nigéria

10 décembre 2020
Temps de lecture : 3 minutes

Les personnes âgées « souffrent de façon particulière.» Cela à cuase du conflit qui sévit depuis près de dix ans dans le nord-est du Nigeria. Indique un rapport publié par Amnesty International le 8 décembre dernier.  « Beaucoup d’entre elles sont mortes de faim chez elles ou y ont été massacrées. « Détenues de façon illégales par des militaires dans des conditions déplorables, d’autres ont péri et ont perdu la vie.   »

Intitulé « Mon cœur saigne : la vie des personnes âgées face au conflit, au déplacement et à la détention dans le nord-est du Nigeria, le document compte 67 pages». Il montre comment les personnes âgées, des hommes comme des femmes, ont été « victimes d’atrocités par le groupe armé Boko Haram et par l’armée nigériane. Cela sans qu’aucun responsable présumé de ces actes n’ait rendu des comptes ».

Les personnes âgées déplacées sont négligées par la réponse humanitaire   » systématiquement. » Et cela, sachant que de nombreux villages dans les zones contrôlées par Boko Haram sont et habités par celles ci. Mais elles « n’ont pas pu fuir. Ils ont choisi de rester pour continuer à cultiver leur terre ».

L’ONG mentionne que les personnes âgées sont menacées de tous les cotés dans ces villages.

« Boko Haram pille leurs maisons et empêche souvent les femmes âgées de se déplacer, ce qui constitue une difficulté pour que les familles puissent gagner de l’argent et se nourrir. Le groupe armé kidnappe ou assassine également leurs enfants et petits-enfants, et va parfois torturer ou tuer les personnes âgées elles-mêmes », dénonce encore Amnesty.

« Ce sont des agissements qui constituent des crimes de guerre et peut-être même des crimes contre l’humanité », a qualifié Joanne Mariner, directrice sur les situations de crise à Amnesty International.

Elle souligne également que « l’armée nigériane, à son tour, a abattu à maintes reprises des personnes âgées chez elles lors d’opérations menées dans des villages situés dans des zones contrôlées par Boko Haram ».

« De plus, des milliers de personnes âgées détenues dans des conditions sordides par l’armée ont été traitées sans dignité, et pour des centaines d’entre elles jusque dans la mort. Ces agissements constituent également des crimes de guerre et peut-être même des crimes contre l’humanité », a indiqué Mme Mariner.

 

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