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Environnement

 Une association tchadienne de femmes peules autochtones veut lutter contre l’assèchement du lac Tchad.

5 octobre 2018
Temps de lecture : 3 minutes

L’association des femmes peules autochtones du Tchad, AFPAT, veut  lutter contre l’assèchement du lac Tchad. Elle a organisé hier, jeudi 4 octobre, un atelier de formation sur l’adaptation au changement climatique  à N’Djamena. Cet atelier a connu la participation des délégués du ministère de l’environnement, de l’agriculture, de l’éducation ainsi que ceux de nombreuses organisations non gouvernementales internationales exerçant au Tchad.

Selon Hidou Oumarou, coordinatrice de ladite association, plusieurs points ont été abordés au cours de ce symposium. Il s’agit, entre autres, d’examiner la question de la meilleure stratégie à adopter par les femmes pour avoir des revenus et envoyer leurs progénitures à l’école. Ce sujet se justifie selon elle, par le fait que la population riveraine du lac devra s’adapter au changement climatique en diversifiant ses sources de revenus.

Madame Hidou Oumarou rappelle toutes fois que l’objectif principale de cette association est la lutte contre l’assèchement du lac Tchad.  La coordinatrice d’ajouter qu’à cet objectif principal s’ajoute des objectifs spécifiques qui sont notamment la médiation et la résolution des conflits entre agriculteurs-éleveurs et éleveurs-pécheurs. Selon elle , l’association tente déjà depuis plusieurs années d’apporter des réponses à ces problèmes. Elle ajoute que les conflits entre éleveurs et pêcheurs interviennent le plus souvent pendant la période de décrue. La coordinatrice de dire que lorsque les fleuves perdent leurs eaux, les éleveurs retournent avec les troupeaux sur leurs îles. Pourtant c’est en cette période que la pêche se pratique le plus souvent.

Hidou Oumarou affirme, en outre, que l’association travaille parallèlement sur un autre  projet  avec l’UNESCO. Ce projet consiste à faire des réserves de biosphère dans tous les pays du bassin du Lac Tchad, précise-t-elle.

Il est à noter que le lac  Tchad est passé d’environ 25 000 km2 en 1963, à 2000 km2 aujourd’hui en période de crue. Selon toujours ce site, cet assèchement résulte de l’avancée du désert, du déboisement sauvage et quasi permanent des espaces verts au profit du bois de chauffe.

Il est à noter qu’en juin 2017, AFPAT  a déjà reçu le soutien de l’ambassade de France au Tchad pour la réalisation de deux ateliers de formation des femmes aux enjeux du changement climatique et des droits humains. Cette formation était destinée aux femmes des communautés peules m’bororo. C’est une communauté nomade d’environ 250 000 membres, répartir entre le Tchad, le Niger et le Cameroun.

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