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Tchad : manque de respect de la liberté d’expression, Amnesty hausse le ton

13 octobre 2021
Temps de lecture : 2 minutes

Ce 9 octobre 2021, plus de 40 personnes ont été arrêtées et beaucoup d’autres sont blessées. Lors de cette journée de manifestation de Wakit Tama interdite par les autorités, l’internet a été coupé ainsi que les SMS téléphonique. Des gaz lacrymogènes ont une fois de plus été tirés sur les manifestants. « Les autorités tchadiennes doivent mettre fin à cette campagne d’intimidation contre les voix critiques, respecter et protéger les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Les restrictions apparentes à la connectivité Internet qui ont eu lieu autour de la manifestation doivent faire l’objet d’une enquête, et les habitants du Tchad doivent être autorisés à accéder librement aux informations en ligne et à les échanger ». C’est en ces termes que Amnesty International hausse le ton envers le gouvernement Tchadien, suite à la répression de la dernière manifestation de Wakit Tama du 9 octobre dernier.

Abdoulaye Diarra, chercheur d’Amnesty International en Afrique centrale, explique les choses  : « La répression de la manifestation de ce week-end est la dernière en date d’une série de restrictions flagrantes des droits à la liberté d’expression et à la liberté d’association pacifique que nous documentons depuis des années au Tchad. » dit-il. Les repressions violentes des manifestations ont débutées des l’avènement du Conseil militaire de transition au pouvoir au Tchad. Pour la période du 27 avril au 19 mai 2021, au moins 16 personnes ont été tuées lors de manifestations à N’Djamena et dans la ville de Moundou, dans le sud du pays.

Tout ceci renforce les inquiétudes d’Amnesty International qui conclut en ces termes : «Le matin de la manifestation, les SMS et les réseaux Internet auraient été ralentis pendant des heures dans certains quartiers de N’Djamena, confirmant le lien entre les perturbations de l’accès à Internet et les moments de contestation politique que nous observons depuis cinq ans dans le pays ».

 

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