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Santé

Recrudescence du paludisme à N’Djamena

20 octobre 2020
Temps de lecture : 3 minutes

Le paludisme fait en ce moment de ravages dans de nombreuses familles tchadiennes.  A N’Djamena la capitale, il ne se passe pas un seul jour ou  les structures hospitalières n’enregistrent des décès liés à la maladie.

Les malades affluent par centaine dans les différents centres hospitaliers pour être prise en charge. La quasi-totalité des structures sanitaires sont pleins à craquer. Les cours des hôpitaux sont bondés de malades.

Par endroit, l’on peut apercevoir des malades couchés à même le sol se tordant de douleur et vomissant.

Redouté de tous les tchadiens, le paludisme s’attaque à toutes les tranches d’âges. Nourrissons, enfants, adultes et vieillards, nul n’est épargné.

Afin de protéger les nouveaux nés, le gouvernement  et ses partenaires au développement, organise régulièrement  la CPS à l’effet d’immuniser ces derniers contre cette redoutable maladie.

Quelques habitants interrogés dans la capitale tchadienne ont dit ne savoir à quel saint se vouer. « En un seul mois, mes quatre(4)  enfants ont été terrassés par cette maladie», a indiqué un réparateur d’engins à deux roues à Radio Ndarason Internationale.

D’après Roger, jeune étudiant en droit, la maladie prend une dimension  inquiétante. Il a expliqué que le paludisme est devenue presque une ‘‘épidémie’’. «Je suis rempli de rage. J’ai failli perdre une année entière à cause de cette maladie», a vociféré le jeune étudiant.

Une vendeuse de poissons frais interrogées au marché aux poissons dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena, a signifié avoir complètement été affaiblit par le paludisme. Elle a déclaré avoir   recouvré sa santé après avoir pris plusieurs injections.

Dr Adoum Thiari, responsable du centre de santé ‘‘Bilal’’ interrogé par Radio Ndarason Internationale, a expliqué que  70% de patients reçus dans son centre  souffre du paludisme.

Pour lutter contre la maladie, le médecin a conseillé aux habitants d’assainir leur  cadre de vie et dormir sous des moustiquaires imprégnées.

Lors de la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées organisés en juin dernier, Mahamat Saleh Diar, coordonnateur  du Programme National de lutte contre le paludisme a souligné qu’en 2019, le paludisme a été la cause d’hospitalisation de 39% de cas, et 34% de décès.

Mahamat Saleh Diar a ajouté que chez  les enfants de moins de 5ans, le taux de mortalité est de l’ordre de 44%. Chez les adolescents par contre, ce taux est de 70% et 12% chez les femmes enceintes.

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