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Radio Ndarason Internationale

Nouvelle régionales

Périscope sur la région du lac Tchad

17 octobre 2017
Temps de lecture : 5 minutes

Le gouverneur de la région du lac du Tchad a fait, le vendredi dernier, le point général de la situation dans sa juridiction au cours d’un entretien à l’issue d’une visite des installations de Dandal Kura Radio International N’Djamena. Au cours de cette interview, il a abordé les questions relatives à l’insurrection Boko Haram, l’état d’esprit actuel des populations, la pêche et l’agriculture dans cette région grenier du Tchad.

La situation sécuritaire actuelle

La situation sécuritaire s’est améliorée, il y a deux ans dans la région du lac Tchad, selon le gouverneur. Selon lui, l’insurrection de Boko Haram tend vers sa fin au Tchad. Il ne veut pour preuve que la présence dans la région de 1300 anciens éléments de cette insurrection revenus aux bercails. Un problème persiste, celui de la réinsertion socio-économique. L’inquiétude initiale de la population après le retour des ex Boko Haram s’est estompée.

Situation socio-économique

En ce qui concerne la situation socioéconomique, une certaine reprise est notée. Selon …., il y a deux ans,  la population n’a pas pu bien laboure à cause de Boko Haram,  mais cette année, Dieu merci, la population a bien laboure. Cela augure d’une reprise. Pas de problème aussi pour les activités de pêche, souligne-t-il. Les produits de la pêche dans la région du lac sont vendus a N’Djamena ou exportes vers le Nigeria ou le Cameroun.

Ces signes de reprise socio-économique peuvent aider à résoudre le problème sérieux de crise  d’alimentation dans la région. Un rapport harmonise de la FAO, PAM, Unicef  et autres ONG internationales parlent de plus de 123 milles personnes en insécurité alimentaire dans la région du lac en 2017.

La question d’accès à l’eau potable

Paradoxalement, la région du lac Tchad rencontre des problèmes d’accès à l’eau potable. Et lorsqu’on connait les corollaires entre l’eau et la sante, cela inquiète.

Le gouverneur de la région du lac reconnait le problème d’accès des populations a l’eau potable. Comme vous le savez, déclare-t-il, dans la région du lac, il n’y a pas assez des forages, la population utilisent beaucoup plus les pompes manuelle. Et ajoute-t-il, même s’il y a l’eau, elle ne pas bien traite, elle contient des natrons. Le natron est une Carbonate naturel de sodium se rencontrant à l’état naturel dans les terrains désertiques des pays chauds ou dans certaines eaux, servant à la fabrication du verre, du savon et autrefois à la conservation des momies.

Le gouverneur dit avoir lancé des messages au gouvernement et avoir multiplié des réunions avec les partenaires afin qu’ils puissent nous aider.

L’éducation dans la région du lac

La région du Lac compte plusieurs écoles. L’année passée, par exemple malgré le Boko Haram, l’Unicef a construit plus de 40 écoles, déclare le gouverneur Adam Forteye Amadou. Les enfants fréquentent régulièrement l’école ajoute-t-il, mais il se pose des problèmes.

Le premier est celui  de l’inscription et fréquentation des filles a l’école jusqu’ a la fin de leurs cycle d’enseignement. Le second est celui de l’adaptation du calendrier scolaire au calendrier cultural.

L’inscription des filles est un vrai problème dans le pays, en général, et, particulièrement dans la région du lac. Dans cette région, les parents ne considèrent que la place de la fille n’est pas à l’école, mais au foyer. Selon les chiffres fournis par le gouverneur de la région du lac, il y a plus de 100 milles enfants scolarisés dont 30% seulement sont des filles.

Il existe au moins 3 stratégies nationales pour réduire le taux d’analphabétisme des filles. Il s’agit d’inscrire les filles à l’école, de maintenir les filles à l’école, et d’alphabétiser celles qui ne sont plus à l’Age scolaire.

Dans cette bataille, il y a, bien-sûr, des pesanteurs sociétales, nous l’avons évoquées : la communauté kanembu, n’accordent pas d’importance à la scolarisation des filles mais actuellement nous les avons sensibilise et les filles commencent à partir à l’école.

Des réponses a cette situation existent aussi du cote des acteurs non étatiques. C’est le cas du projet SWEDD  dont les activités inaugurées début octobre sont centrées, entre autres sur l’éducation, particulièrement, la scolarisation et l’alphabétisation des filles a Bol. Toujours dans le chef-lieu de la région du lac, même les jeunes garçons sont impliqués dans des campagnes de sensibilisation des femmes a envoyer leurs filles a l’école.

La redaction de Dandal Kura Radio International N’Djamena

À propos de l’auteur

Ali