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Ngourtoukoumboua et Djourou Kappi, deux camps de déplacés qui méritent plus d’attention

2 avril 2021
Temps de lecture : 3 minutes

Les déplacés de Ngourtoukoumboua n’ont pas reçu d’aide humanitaire depuis 5 mois.  Ngourtou Koumboua est une localité située à 25 kilomètres à l’ouest de Bol. Nos auditeurs ont témoigné ce jeudi matin lors de l’émission ‘les nouvelles de chez nous’.  Mamadou est un des auditeurs à avoir appelé: « Je vous appelle de Ngourtou koumbouwa, les déplacés de cette localité vivent un calvaire depuis 5 mois ils n’ont pas reçu de vivres. Les déplacés plus anciens dans le camp se débrouillent comme ils peuvent, les nouveaux qui arrivent n’ont pas de ticket et ne peuvent pas bénéficier de vivres. C’est le cas d’un déplacé foulbé qui, depuis son arrivée dans ce camp, n’a rien reçu jusqu’aujourd’hui. C’est un calvaire pour lui et il y en a beaucoup d’autres qui vivent dans cette situation. »

Ali Djalboura Boukar est l’administrateur du site de Ngourtoukoumboua pour le compte de la Commission Nationale pour l’Accueil et la Réinsertion des Réfugiés CNARR. Pour lui, le site de Ngourtoukoumboua compte plus 12750 déplacés. Ce site a bénéficié de certaines interventions des ONG auparavant mais les besoins restent à combler. Il lance un appel à l’endroit des partenaires et les personnes de bonne volonté afin de leur venir en aide.

Les femmes déplacées de Djourou Kappi se plaignent du difficile accès des enfants à l’école

Cette situation n’est pas seulement propre à Ngourtou koumoua. A Djourou Kappi, les gens se plaignent aussi.  Certaines femmes s’exprimaient ce samedi dans notre émission ‘Magazine au Féminin’. Les femmes déplacées disent vivre dans des conditions très difficiles par manque de vivres, d’eau potable, de soins, et d’accès à l’éducation pour leurs enfants. Elles disent aussi n’avoir aucune activité génératrice de revenu pour leur permettre de subvenir à leurs besoins et  lancent un appel de soutien à toute personne de bonne volonté.

« Nous n’avons pas de tentes, d’eau à boire, de condiments, de vivres de bonne qualité sauf le sorgho qui rend nos enfants malades. Ceux qui sont chargés de distribuer les vivres nous donnent des tickets d’une ou deux personnes. Pourtant, certains d’entre nous ont 8 à 10 enfants par ménage. Ce que les humanitaires nous distribuent n’est pas suffisant pour couvrir le besoin de nos ménages. Pire, nous n’avons ni argent ni bétail pour prendre en charges nos enfants comme dans les iles. Avant de venir dans ce camp, nous menions une vie bien. Beaucoup d’entre nous peuvent mourir de faim si rien n’est fait. Nous lançons un appel de soutien aux organismes humanitaires et à l’Etat. »

Les nouvelles de chez nous et Magazine au Féminin sont deux émissions qui passent sur les ondes de la radio ndarason internationale. Vous pouvez retrouver les nouvelles de chez nous sur nos antennes tous les matins à partir de 06h30mn. Tandis que magazine au féminin passe en langue buduma chaque samedi à 16 h30 minutes en FM à Ndjamena, Bol, +Bagasola ,Doum-Doum, Ngouri et Liwa.

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À propos de l’auteur

Abdou Youssouf Wollimi