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Humanitaire

Manque d’eau potable à Wallabary, à Bol

15 décembre 2020
Temps de lecture : 3 minutes

La question de l’accessibilité à  l’eau potable dans la province du lac Tchad demeure un sujet crucial. En effet, ce liquide reste une denrée rare et un défi majeur à relever dans la quasi-totalité des provinces du lac. C’est le cas de Wallabary, un quartier situé à Bol, chef-lieu de la province du lac Tchad.

Quelques habitants de la localité interrogés par Radio Ndarason Internationale, ont expliqué être contraint de parcourir plus de sept kilomètres pour se ravitailler en eau. Ceux qui ne peuvent pas faire ce trajet, doivent débloquer  la modique somme   de cent francs cfa pour se procurer un seul  bidon de  vingt litres d’eau, a lâché un habitant. Ce dernier a rappelé que cette eau est de couleur jaunâtre et de qualité médiocre.

Le manque d’eau potable ne se pose pas seulement à Wallabary, dans la ville de Bol. En avril dernier, les habitants de Doum-Dom, ont expliqué manquer  avec acuité d’eau potable. Pourtant, cela fait plus de quinze ans que le président de la république a promis de résorber ce problème, selon un habitant de la localité. Doum-Dom est une sous-préfecture  située dans le département de Kloudia, dans la province du lac Tchad.

Dans un rapport daté d’avril 2019, le Bureau des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaires OCHA, déclarait qu’en dépit des interventions des humanitaires dans la province du lac Tchad,  plus de 50% de la population n’a pas accès à l’eau potable. D’après Tchari Koli, agent du secteur hydraulique,  plus de 60% de la population de la province du lac n’a  pas accès à l’eau potable. Les habitants  des zones insulaires consomment l’eau du fleuve. Ces derniers n’ont pas bénéficié de l’aide des humanitaires car leurs interventions sont orientées vers les déplacés et les réfugiés.

Selon le directeur de l’hôpital de Bol, Dr  Mahamat Hassan, nombre de patients consultés dans la ville de Bol souffrent de maladies hydriques. Ce nombre élevé de malades s’explique par la mauvaise qualité de l’eau  consommée et utilisée.  Dr  Mahamat Hassan a relevé qu’en  consommant de l’eau impure, on introduit un certain nombre de bactéries et de germes dans l’estomac. Ces parasites peuvent à la longue affecter la santé.

Rappelons que le taux global d’accès à l’eau potable au Tchad est de 30% en milieu rural pour les villages de moins de 2 000 habitants,  selon les données de la direction de l’hydraulique  publiées en 2005. Ce taux est de 31% dans les zones ayant une population supérieure à 2 000 habitants, situées dans le périmètre de la société tchadienne d’électricité et d’eau.

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