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Cameroun : un plan de développement économique en faveur de 341000 déplacés interne

9 novembre 2021
Temps de lecture : 4 minutes

Ces chiffres sont rapportés par le rapport de l’Enquête Nationale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun rendu public en Avril dernier. Selon le rapport, 341 000 déplacés internes vivent dans l’extrême nord du Cameroun et 38,2 % d’entre eux souffrent d’une malnutrition chronique. Ce qui selon le rapport voudra dire qu’un ménage sur quatre est en situation d’insécurité alimentaire dans la région de l’Extrême-Nord.

Pour répondre efficacement à cette situation le Conseil régional a mis sur pied un plan de développement économique. Ce plan vise, l’amélioration des conditions de vie de ses populations. Ce plan a été dévoilé le 22 octobre dernier au cours d’un atelier de restitution des travaux en présence du président du Conseil régional de l’Extrême-Nord, des élus de la région, des universitaires, des partenaires au développement.

Il se base sur quatre grands axes économiques identifiés par le Conseil régionale de la région avec l’appui de ses partenaires notamment le programme de redressement économique et sociale des pays du Bassin du Lac Tchad (RÉSILAC), Action contre la faim et CARE avec pour but de bâtir la région de l’extrême nord du Cameroun.

Stimuler la croissance économique de l’Extrême-Nord de long terme grâce au développement d’innovations et à une amélioration des conditions de vie des populations tout en mettant un accent pointu sur les services sociaux concernant les domaines de l’éducation, de la santé, l’agriculture, l’énergie et bien d’autres, c’est le but ultime de ce plan.

« Nous avons pu définir quatre grands axes. Le premier axe est le développement du capital humain. Il s’agit des services sociaux de base, d’éducation, de la santé, l’eau. Le deuxième axe c’est le développement économique, la transformation de nos produits, l’augmentation de la production économique à travers le développement du secteur agricole grâce à l’amélioration des conditions de sélection de semences, de moderniser l’agriculture et la transformer. Le troisième axe quant à lui, concerne les infrastructures on peut citer l’énergie, les routes, tout ce qui peut faciliter le développement. Et enfin, la gouvernance et l’environnement comme vous le savez la région de l’Extrême-Nord subit beaucoup les effets du changement climatique il est question de savoir comment améliorer tous ses aspects », explique Daniel Kaldassou, président du Conseil régional de l’Extrême-Nord.

Ils sont un peu plus de cinq millions de bénéficiaires des activités visant à consolider les bonnes pratiques de gouvernance locale telles que le renforcement des systèmes de gestion hydrauliques, la participation aux plans communaux de développement et la gestion concertée, durable et inclusive des ressources naturelles locales. La valorisation de la production agricole et des opportunités économiques locales, la structuration des coopératives agricoles, l’appui à la production semencière locale, le soutien aux banques céréalières, le renforcement des pratiques agricoles durables ainsi que des cultures à haute valeur nutritionnelle et, l’accès au crédit communautaire pour les producteurs agricoles font aussi partie des actions clés qui seront mis en œuvre dans ce plan.

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