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Paix et sécurité

Les Chefs d’Etats et des gouvernements des pays du bassin du lac Tchad optent pour le changement des stratégies face à Boko Haram.

3 décembre 2018
Temps de lecture : 3 minutes

 

Le mini-sommet des chefs d’Etats de la commission du bassin du lac Tchad s’est tenu le  29 novembre à N’Djamena au Tchad. Les présidents Idriss Deby Itno du Tchad, Muhamadou Buhari du Nigeria, Mahamadou Issoufou du Niger,  ainsi que Philemon Yang, premier ministre camerounais ont pris part à ce sommet.

Après avoir passé en revue la situation sécuritaire dans le Bassin du Lac Tchad, les dirigeants de la CBLT ont exprimé leur profonde préoccupation face  à la recrudescence des attaques contre les différents pays  indique le communiqué final ayant sanctionné ce sommet.

Plusieurs recommandations ont été prises par les dirigeants de la CBLT à l’issue de ce mini-sommet. Ils ont notamment souligné l’impérieuse nécessité de changer d’approche dans la lutte contre Boko Haram et ont à, cet effet, pris des décisions dont celle relative à la coopération opérationnelle. Face à ce contexte, les chefs d’Etats et de gouvernement ont sollicité le soutien de la communauté internationale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la stabilisation de la région et le développement durable de la sous-région. Les dirigeants de la CBLT se sont aussi accordés sur la tenue régulière de ces rencontres.

Ce sommet fait suite à la recrudescence d’attaques terroristes contre les quatre pays du bassin du lac Tchad à savoir, le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad. Depuis près de deux mois, plusieurs attaques et enlèvement  dans ces quatre pays ont été rapportées par plusieurs medias internationaux.

La semaine dernière, un attentat suicide a été signalé à Amchidé dans l’extrême-Nord du Cameroun, à la frontière du Nigeria. Le bilan est de 2 morts et 29 blessés.

Au Niger, une quinzaine de filles ont été enlevées, il y a deux semaines. Ceci porte à 54, le nombre de filles enlevées par Boko Haram dans ce pays à sa frontière avec le Nigeria. Deux jours auparavant, 7 techniciens de la société pétrolière Faraco ont été tués près de Diffa, une région située dans l’extrême Est du Nigeria.

Selon l’AFP, Agence France Presse, le mois passé, 43 soldats ont été tués à Metele au Nigeria dans le secteur contrôlé par la force multinationale mixte. Toujours au Nigéria,  selon l’AFP, une quinzaine de personnes ont perdu la vie et plus de 30 autres portées disparues vers mi-novembre.

Au Tchad, le 10 Octobre 2018, les présumés membres de Boko Haram ont attaqué la base militaire de Kaiga Kindjiria dans la région du lac. Selon les sources officielles, l’attaque a fait six morts et quelques blessés. Selon ces mêmes sources, 62 partisans de Boko Haram avaient été tués dans l’attaque.

La tenue du mini-sommet de N’Djamena intervient au lendemain de la visite du ministre nigérian de la défense à Niamey et à N’Djamena. A N’Djamena, Mansour Muhamed Dan Ali, a  visité le quartier général de la force multinationale mixte, FMM.  Selon Mansour Muhamed Dan Ali,  le terrorisme ne peut pas être éradiqué à court terme. Une occasion pour lui d’annoncer la mise sur pied imminente des nouvelles stratégies et moyens d’éliminer cette menace.

 

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